Présentation de l'orateur


Il est des destinées hors du commun. Celle de Stephen Lungu en fait partie.

Né au Zimbabwe (ancienne Rhodésie) en 1942, Stephen est le fruit d’un mariage forcé. Sous la pression de sa famille, sa mère doit arrêter ses études pour épouser un homme qui a l’âge d’être son grand-père et qui se montre rapidement violent. « Je revois encore le sang couler du nez de ma mère » se souvient Stephen, qui, dès lors, nourrit une haine profonde contre son géniteur. Ce dernier abandonne la famille sur un coup de tête, laissant le garçonnet, son frère, et sa sœur, dans la misère.

La famille, qui n’a plus un sou en poche, se retrouve à la rue. Un jour de pluie, la mère de Stephen l’abandonne sur un marché, prétextant une envie pressante. Elle ne reviendra jamais. Pour l’enfant, alors âgé de cinq ans, c’est la descente aux enfers. Séparé de son frère et de sa sœur, il subit des châtiments corporels dans l’orphelinat où la police le conduit. « J’ai commencé à nourrir une haine profonde envers Dieu. Je me suis promis de ne plus jamais rire ou pleurer. Je suis devenu un homme amer, très en colère ».

Il quitte l’orphelinat à sept ans, vit de petits larcins, se nourrit dans les poubelles des quartiers riches où vivent les Blancs, et dort sous les ponts. À dix ans, il trouve une nouvelle famille au sein des « Black Shadow », un gang au sein duquel il consomme différentes drogues qui le rendent totalement dépendant.

À l’âge de quinze ans, il se convertit à l’idéologie marxiste et entame un long combat contre Dieu, qu’il considère alors comme « l’instrument de la domination des Blancs sur les Noirs ». À la tête d’une bande d'une quarantaine d'enfants, il décide de livrer une guerre sans merci aux « colonisateurs ».

Sa haine de lui-même, de sa vie, des Blancs, ne cesse d'augmenter jusqu'au jour où, à vingt ans, il planifie un attentat ayant pour cible un rassemblement chrétien. Ce soir-là, Stephen ne lancera pas ses grenades et bombes artisanales...

Suite à découvrir... lors de la conférence du samedi soir ou du dimanche après-midi !

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(Interview trouvée sur le site de ZebuzzTV)